Noël : une fête, deux continents, deux cultures.
- Aphro'Sphere
- 24 déc. 2018
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 déc. 2020

À l’approche des fêtes de fin d’année, c’est l’effervescence un peu partout. Les rayons de jouets sont mis en place dès le début du mois de décembre, les promotions commencent à pulluler. Les rayons de jouets sont mis en place dès le début du mois. Marie (prénom emprunté) vendeuse dans un magasin de jouets à Charleroi a confié que « c’est déjà la course folle, nous avons de plus en plus de monde et entre nous, c’est la meilleure période de l’année en matière de chiffre d’affaires». Les promotions commencent à pulluler, les slogans publicitaires fleurissent et les films de Noël pour nous faire rêver. Autant de choses qui contribuent à la magie de Noël mais qui tendent aussi à estomper le véritable sens de Noël
C’est la période magique de l’année. Une fête familiale mais aussi celle des enfants. L’occasion de se retrouver en famille, de partager des moments. Peut-être aussi la seule période de l’année où l’on fait réellement attention à autrui. Mais également la période la plus coûteuse.
Noël comme guirlande ou vérité de l’évangile ?
Noël est célébré partout dans le monde, l’occasion de se réunir en familles Pour les plus généreux, c’est aussi l’occasion d’être solidaire avec les plus démunis qui n’ont pas la chance ou l’opportunité d’être entouré des leurs.
Noël comme guirlande ou vérité de l’évangile ?

Noël est célébré partout dans le monde, l’occasion de se réunir en familles. Pour les plus généreux, c’est aussi l’occasion d’être solidaire avec les plus démunis qui n’ont pas la chance ou l’opportunité d’être entouré des leurs.
En Europe, particulièrement en Belgique, le coup d’envoi est lancé dès le 6 décembre (avec la Saint Nicolas) jusqu’au nouvel An. Tout est illuminé, les centres commerciaux fourmillent de monde. Entre ceux qui terminent les achats et les retardataires, c’est une véritable pièce de théâtre vivante.
Noël, une période dispendieuse ?
Sans aucun doute, nous vivons dans une société où la moindre petite fête est exploitée pour créer du revenu ce qui nous pousse à une consommation excessive. « Les entreprises voient Noël comme une opportunité. Il y a le réveillon pour lequel il faut un sapin - ce que les grandes surfaces commercialisent -, des cadeaux(...) Le lendemain il y a le repas de Noël, au cours duquel il faudra prévoir à manger pour une grande famille par exemple. Ce qui entraîne une surconsommation » déclare Tom.
Les cadeaux demeurent la dépense prioritaire. Impossible d’y faire l’impasse donc. « Comme d’habitude, je m’y prends à la dernière minute pour trouver les cadeaux mais Noël oblige » à déclarer Manon, rencontré à l’esplanade de Louvain-la-Neuve. Quant au budget alloué aux cadeaux, elle a préféré ne pas répondre mais assure que c’est « tout de même salé car tout est cher ». On comprend donc que beaucoup de personnes n’aiment pas révéler leur budget cadeaux.
Une mère de famille déclare s’y prendre tôt pour « éviter une éventuelle rupture de stock et surtout de stresser ». Néanmoins, d’aucuns profitent des offres promotionnelles, Pierre quant à lui affirme avoir fait « de bonnes affaires durant le Black Friday » vu les prix « astronomiques des cadeaux demandés ». Faire plaisir n’est pas la seule cause de dépenses excessives, sur le podium figure également les repas et décorations. Nathalie déclare avoir «déjà dépensé 150 euros et je suis loin d’en avoir fini.
Une tradition, deux cultures, deux continents
Direction Lomé (Togo) la capitale située le long du littoral du Golf de Guinée en Afrique de l’ouest. Point commun : la religion et la famille. Noël, une fête familiale, célébrée dans la joie, la bonne humeur, sans oublier la traditionnelle et incontournable messe du réveillon. Cependant si la tradition des cadeaux est fort présente en Europe, en Afrique il n’y a que les enfants qui soient largement gâtés.
Les rues loméennes revêtent un manteau féerique avec les guirlandes lumineuses, les décorations. C’est la fête où que vous alliez, les bars rivalisent d’ambiance et les gamins s’amusent à lancer des ‘’pétards’’(La détonation d’un pétard n’est pas agréable à entendre à cause de son bruit infernal mais une activité Ô combien excitante). J’aimais bien m’y adonner même si j’avais peur de me faire éclater le doigt entre le moment de l’allumer et celui de le lancer (connaisseur connaît ), les feux d’artifice à minuit... «Perso, j’adorais le réveillon parce que ce sont les soirées jeux vidéos, la liberté et la joie d’être tout seul à la maison c’était très bien ’’déclare Sony, spécialiste en informatique et fan incontesté de mangas.
Pour la plupart des togolais chrétiens, le réveillon se passe d’abord à l’église suivie d’une virée en ville ou pas, «le fait d’être entouré des proches, cette ambiance qui règne dans la ville, le foufou à 1h du matin, les voeux à l’église » confie la pétillante blogueuse togolaise La Safitude.
En lieu de centres commerciaux et marchés de Noël, à Lomé il y a deux foires incontournables qui sont organisées, souvent transformées en lieux de rencontre entre amis pour profiter de l’ambiance festive, à défaut de faire leurs achats. Mais nombreux sont ceux qui s’y rendent pour «chiller» plutôt que de faire des achats. Cependant, les marchés et les points de vente sont tout autant animés. Dans les rues comme sur les voies pavées, les commerçants font leur plus belle promotion afin d’écouler leurs marchandises.
Le 25 décembre et le 1er janvier sont synonymes de partage, de joie et de fête. Chacun s’affaire pour cuisiner de des mets délicieux ou spécialités locales. Une des traditions est de partager la nourriture avec les voisins.
Depuis quelques années, les rues sont malheureusement très peu animées en cette période de fin d'année. «C’est de plus en plus triste à Lomé, de plus en plus morose» confie Hervé, la situation économique ne leur permet plus d’avoir de belles fêtes comme auparavant. Vous l’aurez compris, ce n’est plus trop la joie, Noël perd de sa magie, la population se contente du strict minimum et essaye de se divertir comme elle peut et «pour la grande majorité, se retrouver en famille». «Les pétards se font également rares et chaque année cela s’amenuise, l’esprit de Noël disparaît et c’est triste» continue Hervé. «Les journées sont de plus en plus calmes et ordinaires, il y a bien sûr des gens qui fêtent mais plus comme avant» renchérit Sony.
La magie de Noël disparaît peu à peu dans la capitale togolaise et cela ne va pas en s’améliorant. Afin de ramener la joie dans le cœur des enfants, les jeunes prennent l'initiative d'organiser des événements en plus des foires. «Les gens n’achètent plus des sapins et limite ils s’en foutent un peu» mais «les enfants doivent s’amuser, se détendre» continue Hervé. C'est cela Noël, faire rêver les enfants et les adultes et surtout apporter la joie dans leur cœur.
L’expression de l’amour par le don, Noël cette fête qui invite à la générosité et au partage...
Les fêtes de fin d’année, le seul moment de l’année où nous pouvons dire ‘’m***e’’ au régime.

Noël ravit petits et grands, est célébré, par tout le monde, croyants ou non, chrétiens ou musulmans. Elle est synonyme de quantités faramineuses de chocolats, de douceurs, de spécialités locales Elle demande également un réel investissement financier afin de faire plaisir à son entourage.
Bien que nous soyons l’objet d’un matraquage publicitaire régulier, si nous acceptons d’acheter et d’offrir des cadeaux c’est d’abord parce que nous le voulons, c’est un don que nous désirons faire. Et pourtant, tout le monde ne dispose pas de moyens nécessaires pour. Ce qui fait que nous subissons une pression sociale, cela ne nous empêche pas de garder cette magie de Noël.
Je vous souhaite un joyeux Noël, rempli de joie et de passion autour de ceux que vous aimez. Et ''Que tous les ingrédients d'un Noël réussi s'offrent à vous : chaleur, gaieté, partage, rires, chansons, esprit de famille"
Et vous, êtes-vous pour ou contre la pression sociale des cadeaux à Noël et par conséquent les dépenses qu’ils entraînent ?
Mamzel Sandy
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